Habitations Protégées

Historique

Les habitations protégées sont un projet issu du Centre de Santé Mentale (CSM) Antonin Artaud. Dès sa création, le CSM met graduellement en place un travail qui offre un accompagnement ambulatoire à des personnes qui présentent des troubles psychiatriques lourds (ex : psychose). Parallèlement au suivi médical, une des facettes les plus importantes du travail, est l’accompagnement intensif à domicile.

Par le soutien à différents niveaux, l’accompagnement s’inscrit dans l’idée que l’individu est capable de mener une vie la plus autonome possible malgré les difficultés.

Au fil du temps, cette façon d’envisager l’accompagnement a pris de l’ampleur. Les Habitations Protégées, constituées en Association Sans But Lucratif (ASBL), ont été créées dans ce contexte. A partir de ce moment-là, il y a eu une distinction entre le travail du CSM et l’organisation d’un accompagnement plus précis, à domicile, d’un groupe de patients. Ce qui s’est traduit par l’agrément de 18 places d’habitations protégées individuelles en 1994. Ces appartements individuels sont disséminés dans différents endroits de la Ville de Bruxelles. Au fil des années, l’ASBL a obtenu une extension de 8 places supplémentaires. Actuellement, nous avons donc un agrément de 26 places d’habitations protégées individuelles.

L’ASBL Initiative Antonin Artaud relie trois partenaires : le Centre de Santé Mentale Antonin Artaud, les hôpitaux IRIS Brugmann et Saint-Pierre, et un troisième partenaire, à savoir un groupe de personnes issues du monde socio-culturel, externe par rapport aux deux premiers.

Cadre légal

Inspirée par la socialisation des soins et la pensée de la réhabilitation, le gouvernement a fixé la réglementation des habitations protégées dans l’arrêté royal du 10 juillet 1990 fixant les normes pour l’agrément des initiatives d’habitations protégées pour des patients psychiatriques. Cette initiative réglementaire s’inscrivait dans le cadre d’un plan de reconversion des lits dans les hôpitaux psychiatriques en maisons de soins psychiatriques et d’initiatives d’habitations protégées.

L’arrêté royal du 10 juillet 1990 fixe les normes à respecter pour être reconnu comme une initiative d’habitation protégée. Il prescrit les règles auxquelles les habitations  doivent se conformer, les normes de personnel, les normes organisationnels, le traitement des données personnelles, etc.

Concrètement :

Les personnes adultes qui vivent dans nos habitations protégées sont appelées « résident ».

  • L’équipe psycho-sociale établit un contact régulier avec le résident au rythme de 1x/par semaine. Ce rendez-vous est organisé soit au domicile de la personne soit dans les bureaux de l’ASBL. Cet accompagnement est variable en fonction de la situation de la personne. Le résident est suivi par 2 référents.
  • Le séjour n’est pas limité dans le temps. Un rendez-vous d’évaluation est organisé 1x/par an avec la référente médicale de l’équipe, qui est psychiatre. Cette évaluation a pour but d’établir des objectifs dans le suivi et d’instaurer une collaboration entre le résident et son référent principal.
  • L’accompagnement est basé sur la construction d’un lien de confiance, d’une relation d’aide qui prend en compte les capacités personnelles de la personne et de ses limites.
  • Pouvoir se débrouiller dans les tâches quotidiennes de la vie permet d’augmenter ses chances de réhabilitation et d’atteindre une autonomie progressive. L’équipe psycho-sociale est attentive à cela.
  • L’équipe accompagnante accorde une importance à la valorisation de l’estime de soi de ses résidents.